DOSSIER. Pourquoi ça chauffe ?
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Vos produits techniques au microscope
Qu’il s’agisse de gels ou de résines, la base de la composition des produits reste la même. Ceux-ci sont composés en grande majorité de matières premières de la grande famille des acrylates. Chaque mélange, selon les propriétés que l’on souhaite donner au produit final est ensuite complété de divers adjuvants.
Le phénomène de polymérisation : qu’est ce que c’est ?
Le mécanisme de durcissement de la matière (gel ou résine) est appelé “polymérisation”. Lorsque le produit vous est livré, celui-ci se présente sous la forme de petites molécules individuelles invisibles à l’oeil nu appelées “monomères”. Lorsque la polymérisation démarre, ces petits monomères se lient les uns aux autres sur des plans multi-dimensionnels -dans tout les sens- pour créer de très longues chaînes appelées “polymères”. On est alors en présence d’un maillage très dense et solide.
La polymérisation : comment ça fonctionne ?
Comme pour toute réaction chimique, la réaction de polymérisation nécessite un élément déclencheur dit “inducteur”. Dans le cas de la résine, il s’agit d’un inducteur chimique : le liquide de façonnage. Dans le cas du gel en revanche, c’est un inducteur physique qui est utilisé : le rayonnement UV et plus précisément les UVAs.
Cas particulier du gel
Pour que le phénomène de polymérisation puisse débuter après le début de l’exposition au rayonnement UV, un composant photo-sensible doit être ajouté à la composition du gel. Sans ce composant, vos gels pourraient rester exposés des heures aux rayons UVs sans qu’aucun durcissement ne se fasse sentir. Cet ingrédient, appelé “photo initiateur” aura pour rôle l’absorption des rayons UVs et leur transformation en énergie. Celle-ci entraînera alors la liaison des monomères entre eux. Ce composant, très sensible, constitue un vrai défis pour les chimistes. En effet, son dosage doit être extrêmement précis pour que la catalysation puisse être de la meilleure des qualités.
Mais alors, pourquoi ça chauffe ?
Comme je vous l’expliquais précédemment, lors de la polymérisation, les molécules isolées (monomères) se lient entre elles afin de former de grosses molécules stables (les polymères). Ce mécanisme entraîne une création d’énergie et donc un dégagement de chaleur - pour les gels et la résine-. À cette réaction commune, vient s’ajouter, pour le gel, l’énergie crée par le photo initiateur. Le dégagement de chaleur est donc décuplé. La puissance, la longueur d’ondes produite et la configuration de la lampe ont également un rôle à jouer dans la production et dans l’évolution du pic de chaleur de la polymérisation. Imaginez 2 cas de figures : Le premier : vous entrez dans un bain tiède auquel on ajoute au fur et à mesure de l’eau très chaude. Le second : vous entrez de but en blanc dans un bain d’eau bouillante. Il semble évident que vous serez en mesure de supporter la température élevée plus facilement dans le cas n°1, et ceci pour la simple raison que votre corps pourra s’habituer progressivement à l’élévation thermique. Il en va de même avec les anciennes “lampe UV” et les nouvelles générations de lampes surpuissantes. En d’autres termes : la polymérisation plus rapide des gels entraine un pic de chaleur plus rapide à la sensation plus intense.
Ne dit-on pas que l’on a rien sans rien ? (proverbe vérifié !)
Attention aux faux semblants !
Une dernière information qui a son importance. Sachez que lorsque seulement 50% des monomères ont réagi et se sont liés à leurs petits voisins, la matière est dure ! Prudence donc, le fait que votre matière soit visiblement dure ne signifie pas que la polymérisation est complète ! Fiez vous toujours aux consignes de votre fournisseur.